La réconciliation, CROA test du 09/10/2010

Bonjour à tous,

Voici mon compte rendu d’observation astro d’hier.
Après de nombreuses hésitations, j’ai finalement décidé de rester à la maison pour faire mes tests au cas où j’avais besoin de quelque chose en particulier.
Connaissant les soucis que rencontre Frédo avec son diviseur optique, j’avoue que j’étais assez pessimiste sur l’utilisation d’un diviseur optique (DO) mais avec les soucis que j’ai rencontré il y a quelques temps, l’idée à murie et j’ai pris la décision de faire un test avec un bon DO. Suite à mes calculs (voir le post : http://www.avex-asso.org/forum/viewtopic.php?f=3&t=1622#p16628), j’ai récupéré cette semaine le DO de Rachid, que je remercie au passage, et après quelques très légères modifications, j’ai enfin pu passer à l’action tant attendue: le test en grandeur réelle du MMOAG Astrodon et la suppression des problèmes rencontrés début septembre.

Première étapes : Modif DO

J’ai tout d’abord monté le DO sur la FSQ et j’ai constaté à l’oeil, que je n’avais aucune visibilité. L’axe était bien parallèle à l’axe optique mais tombait dans les baffles. J’ai donc décidé de voir avec un laser de collimation, où l’axe tombait : pile sur le haut et ne traversait pas la lentille frontale, >:(( .
J’ai donc décidé de faire quelques modifs très simple : j’ai intercalé quelques petites cales fabriquées à l’aide de scotch TESA pour que le prisme soit incliné vers l’arrière de façon à ce que l’axe du DO tombe sur la lentille. Après plusieurs tentatives, j’ai réussi à trouver la bonne configuration à l’aide du laser de collimation et vérification à l’oeil dans le DO.
Hélas, je n’ai pas de photo du montage.

Ensuite, j’ai monté la RAF et la CCD Atik 383L+.
Voici une photo du montage que j’ai fait ce matin:

Montage SETUP : Lulu FSQ 106N + MMOAG Astrodon + RAF ATIK + ATIK 383L+
Montage SETUP : Lulu FSQ 106N + MMOAG Astrodon + RAF ATIK + ATIK 383L+

Seconde étape : vérification des distances du MMOAG.

Vérification distance MMOAG Astrodon / Capteur Atik 383L+ et Orion SSAG
Vérification distance MMOAG Astrodon / Capteur Atik 383L+ et Orion SSAG

La distance B calculée est de 70mm sans aucunes bagues.
La distance A est au minimum de 80mm avec une possibilité de réglage de 15 mm en plus. sur le coté, on peut voir une petite cale entre le DO et le MMOAG.

Le delta calculé de 10mm à été en fait comblé avec l’insertion de 2 bagues de chaque coté de la roue à filtres (RAF): une de 3mm et une de 6mm.

Insertion de bagues de chaque coté du MMOAG
Insertion de bagues de chaque coté du MMOAG

3ème étape, le réglage de la MAP:

Les calculs ne doivent pas être super juste car j’ai réussi à faire la map sur la caméra de guidage Orion starshoot autoguider (SSAG) et sur la CCD Atik 383L+. Le gros avantage de ce MMOAG c’est qu’il possède un réglage fin par vis hélicoidale. J’ai en fait hérité de celui de M. Richard Galli en personne :p .

titre
titre

4ème étape : la mise en station (MES).

Cette fois, j’ai soigné la MES, et j’ai directement posé le trépied sur les lattes dans les rainures en prenant soins d’être le plus proche possible des plots de béton dessous. pas évident mais j’ai trouvé un bon compromis.

Rond de la polaire dans le viseur polaire orienté bien au sud (en bas ou position verticale). Position à 17h20 pour la polaire à l’heure de la MES. Je place l’étoile dans le rond, je sers les axes d’altitude et d’azimut. plus rien ne bouge de ce coté là. ensuite, je met l’axe d’AD à horizontale avec un petit niveau, je cale la bague de rotation sur 6H et fais une rotation de 90° (-6H) pour retrouver la position exactement verticale (le 0 se trouvant sur le trait). voilà, c’est tout. pas plus pour moi, c’est suffisant pour mes tests. J’aurais pu faire un king ou autre mais je connais pas la manip. D’autant que je me suis bien embêté pendant les vacances avec Alignmaster.

5ème étape : le guidage.

Confortablement installé dans mon canapé, je suis le déplacement de la monture et surveille d’un oeil averti le matériel resté dehors.

J’ai fait 2 essais :

5.1: couple Nebulosity + PHD (v1.11 car la 1.12 plante)

Lancement de Nebulosity, map de la CCD sur Deneb du signe bien au centre de l’image. Parfait, FWHM de 1.6 environ.
Lancement de PDH, et la … rien. bon on s’affole pas ! je fais des poses de 2s avec un gain à 90%. Je fais plusieurs tentatives de map et d’un seul coup, en tournant doucement la vis hélicoïdale du diviseur optique, je vois apparaitre doucement une petite tâche floue. Et la je me dit qu’il faut absolument que la map se fasse avant que je touche le haut de la vis. je reprend mon souffle et continu la map tout doucement. au fur et à mesure, je vois apparaître une étoile de plus en plus fine avec une fwhm sous la barre des 2,  petite et bien ronde, C’est gagné.
Direction NGC281 Nebuleuse Pac man pour mes premier test de suivi.
La suite avec Nebulosity à l’étape 6 …

5.2: test de maximdl en version d’essai.

Le test avec le couple nébulosity + PHD étant concluant, lorsqu’il est temps de faire le retournement, je décide de tenter un essai avec maximdl (version d’essai (merci merci)).

Première approche : N’étant pas un adepte de la langue de Shakespeare et préférant de loin ma langue natale, j’apprécie plus facilement l’utilisation de Prism que maximdl. Toutefois, n’étant pas non plus rebuté à l’utilisation de l’anglais, je poursuis mon apprentissage en autodidacte avec la découverte des menus, des barres d’outils … et je tombe sur celui qui gère justement les caméras. Je dois avouer que je suis agréablement surpris pas ce logiciel qui gère parfaitement bien mes 2 caméras SSAG et Atik 383L+ qui sont de suite reconnues pour peu qu’on ai pris le temps de bien les paramétrer.

MaximDL camera control setup
MaximDL camera control setup

Je ferai un post sur l’utilisation de maximdl dès que possible, j’ai fait plusieurs capture d’écrans pendant les poses.
N’ayant pas changer la map depuis PHD, j’ai juste dû déplacer un peu le capteur pour voir une étoile.
Sans rentrer dans le détail, après une phase de calibration, on règle juste l’agressivité en X et en Y. Par défaut les valeurs sont respectivement de 3 et 2.
je lance donc le suivi pour voir, assez rapidement, j’arrive à trouver les bonnes valeurs et je vois que la courbe oscille entre +1 et -1 pixel en AD (axe X), ce qui n’est déjà pas si mal que ça. Idem pour l’axe de DEC (axe Y).

http://www.albanbernard.fr/images/astronomie/101009_test_MaximDL/maximdl_traking_error_graph_15min.jpg
maximdl_traking_error_graph_15min

La suite sur le post dédié à maximdl, à venir …

6ème étape : la prise de vue.

6.1: Nebulosity.

Le suivi ne devait pas être génial en fait car le décalage entre les poses m’a posé beaucoup de problèmes. même avec un rattrapage de 0,5 pixel, nebulosity mettait longtemps à relancer les poses.
Avec nebulosity, j’ai tenté une pose de 120s en Halpha. Suivi impec, sans aucun problème mais beaucoup trop sombre. Normal avec un filtre Halpha de 7nm, en 120s j’avais pas assez de signal.
Puis j’ai fait 5 minutes, juste plus lumineux, mais sans atteindre des merveilles.
Je décide donc de tenter des poses de 600s. Là où la dernière fois, toutes mes photos étaient complètement ratées, cette fois, elles sont toutes bonnes à 100%. J’en revient pas. Maintenant, je peux l’affirmer, une bonne MES est primordiale car je n’ai rien changé à ma monture, j’ai juste utilisé un diviseur optique. Bon, il n’y ai peut-être pas pour rien, mais quel plaisir de voir des images nickels à 600s avec une FWHM de 1.5 !!! je suis heureux 😀
Pour la première image enregistrée avec nébulosity et visualisée avec maximdl :

101009_ngc281_600s_info_fwhm_01.JPG
101009_ngc281_600s_info_fwhm_01.JPG

et la 12ème photo:

101009_ngc281_600s_info_fwhm_12.JPG
101009_ngc281_600s_info_fwhm_12.JPG

6.2: maximdl.

Après donc m’être familiarisé avec maximdl, je tente des poses de 1200s ! ba pourquoi pas ? tant que j’y suis à faire des tests autant pousser jusqu’au bout.
Je lance la première pose et au bout de 20 minutes, le résultat est sans équivoque, maximdl gère parfaitement bien le guidage. une fwhm de 1.4 !!!!! j’en revient toujours pas, surtout avec des pixels de 6.5microns !

101009_ngc281_1200s_info_fwhm_01
101009_ngc281_1200s_info_fwhm_01

Bon, je me dis que c’est bon et vu qu’il est tard, je décide d’aller me coucher, au chaud sous ma couette pendant que les copains sont certes ensembles mais à se geler les castagnettes.

Et c’est là que j’ai fait l’erreur …
Tout c’est pourtant normalement bien déroulé, suivi ok mis à part sur 1 ou 2 photos.
La température aytn baissée en deuxième partie de nuit, les dilatations se sont faites et j’ai perdu la map, passant d’une FWHM pour la première photo à 1.4 comme vu précédemment à 1.9 pour la 4ème, puis 2.1 pour la 8ème pour finir à 2.8 pour la dernière (la 12ème). :(((

101009_ngc281_1200s_info_fwhm_12.JPG
101009_ngc281_1200s_info_fwhm_12.JPG

CONCLUSION :

Je pense que l’utilisation d’un diviseur optique apporte beaucoup de confort:
– moins de poids,
– plus de transportabilité (une lulu au lieu de deux)

mais à aussi quelques inconvénients:
– réglage difficile du diviseur optique.
– peu d’étoile guide dans le champ avec ma SSAG.

En changeant la caméra de guidage, je devrais avoir plus d’étoiles guide dans le champ et donc avoir plus de facilité pour le réglage de la map.

Pour terminer ce petit CROA, toutes les photos sont accessibles sur picasa : http://picasaweb.google.fr/alban.bernard/101009SetupAstroGuidageAvecDiviseurOptique#
et ici aussi : http://www.albanbernard.fr/images/astronomie/

et donc prochaine étape : la calibration de mes filtres RVB, et changement de caméra de guidage. Si le Père Noël veut bien, j’aurais peut-être une DMK 31 au pied du sapin…

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